Page 8 - Plan directeur 2014 - 2019 de la Réserve naturelle des Montagnes vertes
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1 RNMV vue des airs
© Claude Duchaîne - Air Imex
2 Lac Spruce
© Caroline Daguet
3 RNMV à l’automne © Karol Dabbs
1 4 Paysage pottonais 4 © Corridor Appalachien
PLAN DIRECTEUR
1.1 Milieu physique
Origine des sommets
Partie intégrante de la longue chaîne des montagnes Vertes qui traverse l’état du Vermont avant de franchir la frontière du Québec, la réserve naturelle des Montagnes-Vertes (RNMV) s’insère dans une série de sommets de renom tels les monts Mansfield, Camel’s Hump et Jay Peak au Vermont, ainsi que les monts Sutton et le mont Orford au Québec. Ces sommets résultent de la première phase d’édification de la chaîne appalachienne, il y a environ 450 millions d’années. La chaîne des montagnes Vertes représente une section relativement étroite des Appalaches du nord située entre les Adirondacks, à l’ouest, et les montagnes Blanches, à l’est. Elle se caractérise par une succession de rides et de profondes dépressions, axées sud-ouest – nord-est, reflétant une histoire tectonique des plus complexes (Dubois, 1974). Au moins trois phases de déformation sont à l’origine du méta- morphisme caractérisant la chaîne des montagnes Vertes dont les traits saillants sont, au Québec, l’imposant anticlinal de Sutton, les fosses du lac Memphrémagog et du lac Magog à l’est et la cuvette du lac Selby à l’ouest.
L’assise rocheuse de la réserve est composée essentiellement de roches sédimentaires et métamorphiques plissées, résultant des différentes collisions de l’écorce terrestre, intrusions de magma et activités volcaniques. Ce sont surtout des argilites, des grès, des conglomérats et des calcaires qui apparaissent plus ou moins en bandes d’orientation sud-ouest – nord-est. La topographie accidentée et l’érosion ont contribué aux nombreux affleurements et escarpements rocheux bien visibles dans la réserve. Sur les sommets, l’épaisseur des dépôts meubles varie de mince (entre 25 et 50 cm) à très mince (moins de 25 cm) et les affleurements rocheux occupent plus de 25 % de la surface du sol. Sur les versants, leur épaisseur passe de mince en haut de pente, à moyenne (entre 50 cm et 1 m) en bas de pente et les affleu- rements rocheux se font de plus en plus rares en diminuant d’altitude. Dans les quelques dépressions mal drainées, les dépôts organiques se sont accumulés avec les années pour former des zones tourbeuses ou des milieux humides de petite taille.
Partie intégrante de la longue chaîne des Appalaches du nord


































































































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