Page 29 - Plan directeur 2014 - 2019 de la Réserve naturelle des Montagnes vertes
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1.4 Usages actuels et pressions
Historique d’utilisation
DIRECTEUR
Les pressions sur les écosystèmes et sur les espèces de la réserve naturelle des Montagnes-Vertes découlent en partie de l’historique d’utilisation du territoire. Effectivement, la majorité de ces terres privées appartenait aux compagnies forestières locales où il était effectué très peu de contrôle des accès. Plusieurs chemins forestiers de plus de cinq mètres de largeur ont été aménagés pour le transport du bois hors du territoire. Ce réseau de chemins forestiers a permis de relier les différents noyaux villageois de la région permettant l’accès aux véhicules motorisés (VTT, motoneige, motocyclette, automobile, etc.) à des fins de circulation locale ou d’activités récréatives. Ces chemins ont également ouvert l’accès au cœur des massifs forestiers, autrefois difficilement accessible, facilitant ainsi les activités de trappage, de cueillette, de chasse et de pêche de subsistance et sportive. Ces deux dernières activités sont toujours très prisées par les communautés locales.
Outre les chemins forestiers, plusieurs kilomètres de sentiers pédestres ont été aménagés par des organismes et les résidents locaux donnant souvent accès à des points de vue, des lieux de détente ou de baignade. L’ensemble de ces usages a toujours occupé une place importante dans la culture des communautés locales. Il faut noter que les changements de comportement de ces communautés face aux restrictions d’usage de la réserve peuvent prendre un certain temps avant de se concrétiser.
Pressions actuelles sur les écosystèmes et les espèces
Comme toute aire protégée à proximité de milieux urbains, la réserve naturelle des Montagnes-Vertes subit des pressions anthropiques qui menacent l’intégrité des écosystèmes et des espèces qui s’y trouvent. Effectivement, certaines activités ont des impacts négatifs directs ou indirects perceptibles à court, moyen ou long terme sur la santé des écosystèmes ou des populations floristiques et fauniques. Cette section dresse un portrait des six pressions les plus importantes dans la RNMV depuis les cinq dernières années.
PRATIQUE «SANS TRACE»
PRATIQUE «SANS TRACE»
Intrusion de véhicules motorisés
L’intrusion et le passage répétés des véhicules motorisés, soit les véhicules tout terrain (VTT), les motoneiges, les motocyclettes, les camions et véhicules utilitaires, sur et hors des sentiers est certainement la pression la plus présente dans la RNMV. Le passage répété des véhicules motorisés brise le couvert végétal en sous-bois, altère certaines populations floristiques en péril dont celles d’ail des bois. Aussi, il compacte les sols, crée des ornières favorisant l’érosion, érode les berges des ruisseaux nuisant ainsi aux populations de salamandre et cause une nuisance auditive et un stress à la grande faune. De plus, le passage des véhicules motorisés sur les sentiers pédestres cause un grand risque pour les randonneurs en plus d’endommager les infrastructures piétonnes de la RNMV.
Coupe de végétation et récolte de bois
La coupe de végétation est la deuxième pression en importance dans la RNMV. La coupe d’arbres et d’arbustes engendre une perte de couvert forestier et une perte directe d’habitat pour certaines espèces fauniques. Les principales causes de cette menace sont le dégagement d’une aire improvisée de camping sauvage, le dégagement d’un point de vue et les besoins en bois de chauffage et en matériaux de construction. Cette menace est très localisée, mais peut s’avérer plus dommageable lorsque répétée.
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