Page 17 - Plan directeur 2014 - 2019 de la Réserve naturelle des Montagnes vertes
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PLAN DIRECTEUR
Outre les espèces arborescentes déjà mentionnées, quelques-unes sont dignes d’être citées. L’érable rouge est présent pratiquement partout, mais ne domine que rarement, formant quelques petits peuplements très localisés, souvent issus d’anciennes coupes forestières. Quelques plateaux situés sur les hauts versants sont occupés par la bétulaie à bouleau blanc et jaune ou la sapinière à bouleau blanc. L’ostryer de Virginie, le bouleau gris, le peuplier faux-tremble, le tilleul d’Amérique et le noyer cendré sont les autres essences feuillues les plus fréquemment rencontrées dans la RNMV. Les résineux comme le pin blanc, l’épinette blanche, le sapin baumier et le thuya occidental sont très localisés. Finalement, quelques plantations d’épinette rouge, d’épinette de Norvège, de pin rouge et de peuplier hybride ont été recensées dans la réserve. Elles occupent des superficies peu significatives.
Les espèces arbustives sont quant à elles dominées par l’érable de Pennsylvanie, la viorne à feuilles d’aulne et les ronces. Parmi les fougères et les espèces alliées, les plus fréquemment relevées sont, dans l’ordre, la dryoptère intermédiaire, l’huperzie brillante, l’athyrium fougère-femelle, la dennstaedtie à lobules ponctués et le polystic faux-acrostic. Finalement, les plantes herbacées les plus souvent rencontrées sont la clintonie boréale, le maïanthème du Canada, le streptope rose, l’aralie à grappes, l’oxalide de montagne, le trille rouge, la smilacine à grappes, l’érythrone d’Amérique, l’aster acuminé, l’arisème rouge-foncé, l’ortie du Canada, la médéole de Virginie et diverses espèces de violettes. De manière assez caractéristique dans les massifs montagneux de la région, le cortège floristique du sous-bois se diversifie parfois le long des ruisseaux et au bas des pentes affectées par le ruissellement de surface. Ces endroits recèlent des espèces comme le caulophylle faux-pigamon, la dentaire à deux feuilles, la tiarelle cordifoliée et l’ortie du Canada.
Zone de coupe au mont Singer ©Claude Duchaîne - Air Imex
Dans le secteur situé à l’ouest et au nord-ouest de l’étang Fullerton, une coupe forestière de récupération a été réalisée suite à la tempête de verglas de janvier 1998, qui avait sévèrement touché ce secteur et causé des dommages importants à la forêt. La superficie touchée par cette coupe est de 92 ha. La régénération forme un couvert dense de moins de 5 mètres de hauteur.
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Quelques secteurs ont par le passé été fortement affectés par les coupes forestières. En effet, les forêts des versants nord et nord-ouest du mont Singer et du bassin versant du ruisseau Ruiter ont subi des coupes par bandes. Celles-ci occupent au total 198 hectares. Les bandes coupées à blanc il y a près de 25 ans sont aujourd’hui occupées par une très jeune forêt en régénération. Le bouleau gris, le bouleau jaune, l’érable de Pennsylvanie et des espèces de feuillus tolérants comme l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles sont les essences qui colonisent présentement ces zones. Quelques rares peupleraies à peuplier faux-tremble
résultant de la coupe forestière occupent aussi le territoire.