Page 16 - Plan directeur 2014 - 2019 de la Réserve naturelle des Montagnes vertes
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PLAN DIRECTEUR
1.2 Caractéristiques écologiques
Communautés forestières
Le territoire de la RNMV se trouve dans la zone bioclimatique associée à l’érablière à tilleul. Toutefois, l’importante variation topographique se manifeste par un étagement altitudinal de la végétation comparable aux changements causés par la latitude, ce qui permet à l’érablière à bouleau jaune, aux bétulaies jaunes et aux sapinières de s’exprimer en altitude.
RNMV © Corridor Appalachien Érablière sur un tapis de trilles blanches © CNC
L’analyse des cartes écoforestières (Gouvernement du Québec, 2011) et les inventaires de la végétation révèlent que les peuplements forestiers présents sur la réserve sont principalement feuillus et couvrent près de 99 % du territoire. Toujours selon les données écoforestières, 84 % du territoire de la réserve est occupé par des érablières, soit : l’érablière à tilleul (44 %), l’érablière à bouleau jaune (37%) et d’autres érablières (3%) dont celles à sucre pratiquement pure, à ostryer, à chêne rouge et à hêtre à grandes feuilles (Gouvernement du Québec, 2011). Dans cette dernière érablière, le cerisier tardif et le frêne d’Amérique sont parfois abondants. Ces forêts feuillues dominent la classe d’altitude minimale jusqu’à 500 mètres. Dans cette classe, les prucheraies se manifestent à plusieurs endroits, localisés le long des cours d’eau encaissés.
Entre 500 et 600 mètres d’altitude, l’érable à sucre est moins important et laisse la place au hêtre à grandes feuilles, au frêne d’Amérique et au bouleau jaune pour former des peuplements de feuillus tolérants à l’ombre, dont les bétulaies jaunes1. Ces peuplements mélangés couvrent près de 14 % de la superficie de la réserve et sont essentiellement situés près des sommets inférieurs à 600 mètres et sur les hauts versants nord et nord-ouest du massif montagneux (Gouvernement du Québec, 2011). Entre 600 et 700 mètres d’altitude, les feuillus tolérants à l’ombre sont toujours présents, mais sont davantage accompagnés de résineux tels l’épinette rouge et le sapin baumier. Finalement, au dessus de 700 mètres d’altitude, le bouleau blanc est plus abondant et le sorbier d’Amérique fait son apparition. Toutefois, ce sont les essences résineuses qui y sont dominantes formant des sapinières à bouleau blanc ainsi que des sapinières à thuya et à épinette rouge. Les sapinières de la réserve couvrent 1 % de sa superficie et se concentrent aux sommets (Gouvernement du Québec, 2011). Près du dixième des peuplements forestiers de la réserve est constitué de milieux relativement ouverts ou en régénération.
1 Le bouleau jaune est une espèce semi-tolérante à l’ombre.
